Récits, expériences et témoignages
J’en suis persuadé, convaincu. A condition qu’elle soit présentée de façon laïque et que l’intention de la direction générale soit légitime : s’il s’agit seulement de réduire le stress et les risques de burn-out, et de s’assurer que les collaborateurs vont « tenir le coup » d’un rythme de travail accru, alors l’intention n’est pas bonne. En revanche, s’il s’agit d’inscrire la méditation dans un cadre de réflexion et une démarche RH globale, comme cela a été récemment le cas de Sodexo, alors oui, l’intention est bonne, et elle conduira à davantage d’harmonie collective, de bien-être et de sens pour les collaborateurs. La méditation offre des perspectives globales (prise de recul, retour à soi, retour à l’essentiel…) d’où peuvent jaillir des sources d’innovation, de nouvelles formes de business, de création de valeur. Les dirigeants qui parviennent, ponctuellement, à sortir de cette course professionnelle effrénée trouvent de nouvelles idées et impulsent un nouveau souffle dont les entreprises mais aussi la société ont besoin.
* Ces décideurs qui méditent et s’engagent. Un pont entre sagesse et business, par Sébastien Henry, préfaces de Matthieu Ricard et Thierry Marx (avril 2014, DUNOD).Propos recueillis par Julie Le Bolzer -Les Echos Business